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 Les traductions > Poésie étrangere > Ray di Palma

Ray di Palma
traduit de l'américain (Prétexte 8)

Le Jukebox de Memnon

Fumée rasage et fumée
une autre phase dans la foule
et casserole à l'oreille
bande son pour saute d'humeur
et cul nu impudique au piano rouge
toi un gaffeur couleur ciel
nous on s'accroche pour une vraie dérive
le pouvoir prend fin dans l'universel
mais c'est plein de choses intéressantes
serrées dans le ravin où les grillons chantent
et la blague de l'aiguille sèche éblouit les coincés

***

J'oublie ce qui me fait honte
et reflète une foi cintrée
Je ne voudrais pas que vous pensiez
ainsi à travers expression et jointure
le salé se découpe sur place
intervalles pour distraire et menacer
la fonction dispersée consume les habitués
ce dont on m'accuse
adouci et aiguisé
la part de la main le capital de peurs
qui parie en désordre promulgue la mesure
un rempart

***

Je rêve
stupéfié par des indiscrétions
et des attitudes lumineuses
de sommeil en fuite
mes intentions revêtent
une idolâtrie béni-oui-oui
du distant et du clair
une portion infléchie
l'ictus autrefois submergé
maintenant peint en rouge ou jaune
tirant grâce du
silence bizarre et
d'une prudence irrésolue qui pensait faire le poids

***

Le défaut absorbé par le hasard
les empreintes et la pâle machinerie du sommeil
coupe le bord aigre-doux
l'intuition évanouie montre le chemin
s'arrête sur le tracé des heures
invisibles et étrangères dans la nuit d'un cave
un bol de roses rouges et jaunes
sur une grande table de verre

***

Avide d'infini je succombe
à une somnolence virtuose
divisant la logique épuisée
en expérience abruptes et
nouvelles combinaisons typiques
et situation
sifflant à la lune
avec des pétards plein la bouche

Comme un dont
l'ombre blanche brûle un trou
par la fenêtre

je pose
la suie du jour
un dixième de clair de lune
neuf dixième de mots gitans

***

Des fantômes de métal s'affaissent
dans l'ombre bleue
du fumoir
Un nerf arrithmétique bourdonne
sur ma joue
la fragile générosité
des ahuris
murmure une bulle
et l'appelle lune

***

Un jeton modéré
comme la mémoire
un bloc de marbre
veiné à temps fort
et l'oxygène subtil
du manque
la bonne poussière
sur la blessure intelligente

 




© Poèmes extraits du livre du même titre publié en 1988 par les éditions Pote & Poets, à Elmwood, Connecticut, USA.

Ray di Palma
(cf.notice de l'auteur)
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