«Prétexte n°18/19, Portugal. Quelques cent soixante pages qui complètent le lent voyage international de cette revue, après les États-Unis, la Belgique, L'Italie, /.../ cette livraison a su choisir un bon équilibre entre les incontournables et d'autres plus discrets. José Saramago et Antonio Lobo Antunes voisinent les poètes Ramos Rosa, Nuno Judice, Adilia Lopes et David Mourao-Ferreira. Les traductions sont inédites. Signalons les entretiens, par exemple avec Robert Bréchon et Rémy Hourcade. Enfin les notices, précises, sur chaque intervenant. Un travail imposant». Yves Boudier, Revue littéraire Action Poétique, n°153-154, Hiver 1998-99
«Fidèle à l'intérêt qu'elle porte au domaine étranger, Prétexte dresse ici un tableau fort réussi de l'évolution de la littérature portugaise contemporaine. Une dizaine d'entretiens (traducteurs, éditeurs, universitaires, libraire), des livres-références, des textes inédits, balisent le paysage des lettres lusitaniennes, toujours marqué par l'omniprésence de Pessoa. /.../ De Vergilio Ferreira à Torga, des romanciers du néo-baroque aux grandes voix de la poésie se déploie un questionnement entêtant et flamboyant sur le modernisme d'un pays longtemps considéré comme "le recoin amer et oublié de l'Europe"/.../. Prétexte n°18/19, spécial Portugal». Philippe Savary, Le Matricule des Anges n°25, Janvier-Février 1999 «Confinée dans un village ne figurant sur aucune carte touristique, la poésie contemporaine y poursuit une activité fébrile qui n'est pas sans susciter, ici et là, des interrogations ayant fait l'objet, rien que pour cette décennie, d'une quarantaine d'ouvrages de réflexion. La revue Prétexte a décidé de dresser une sorte d'état des lieux de cette création poétique contemporaine en publiant un numéro hors-série rassemblant dix entretiens avec dix poètes plus ou moins représentatifs des tendances actuelles. Certains de ces entretiens (Yves di Manno, Jean-Marie Gleize, Emmanuel Hocquard, Henri Meschonnic et Jean-Claude Pinson) /.../ sont repris ici dans une version mise à jour. Les interventions de Julien Blaine, Michel Deguy, Jean-Michel Maulpoix, Christian Prigent et Jacques Roubaud sont inédites. Il est sans doute rassurant de constater combien la poésie continue aujourd'hui de provoquer des polémiques, d'installer des clans aux visions divergentes, sinon antagonistes. Yves di Manno, par exemple, déclare toute la poésie illisible. A l'investissement de l'égo, il préfère retrouver un chant qui restituerait la rumeur du monde. Jean-Claud Pinson ne croit pas au divorce de la philosophie d'avec la poésie, pariant plutôt pour un horizon poésophique indépassable. Pour lui, la poésie n'a vraiment de sens qu'à être poéthique. Sans vouloir donner à son tour quelque définition Christian Prigent avance que la poésie représenterait la mauvaise conscience d'une littérature toujours encline à aller vers des exigences basses... La question du lyrisme, que d'aucuns estiment dépassée, resurgit chez Jean-Michel Maulpoix, pour qui le lyrisme n'exprime pas le moi, il le déborde, il le malmène, il s'en évade... Sans vouloir détailler des approches aussi variées, relevons un climat général propice à leur cohabitation. Les années telquelliennes sont bien loin et cette diversité de courants poétiques reste sans doute garante d'une création poétique toujours vivante qui porte en elle plus d'avenir que certains théoriciens assombris veulent lui accorder.»Alain Helissen, revue Littéraire La Polygraphe, n°6, Hiver 1998-99
«Prétexte n°20. Un cahier critique, une note plus un entretien, deux dossiers et des traductions. Une quinzaine de notes de lecture. Voilà pour le menu /.../ A noter que tous les auteurs sont lus par les acteurs de cette revue passionnate. Un arrêt particulier sur Refrain d'Orfraie (notes sur le thème) de D. Fourcade, en cours d'écriture. /.../» Yves Boudier, Revue littéraire Action Poétique, n°155, Printemps 1999
«Prétexte 21/22. La revue trimestrielle Prétexte réunit dans sa livraison de printemps un ensemble d'articles sur les "littératures contemporaines", avec des participations de Denis Roche, Jean-Patrice Courtois, Michel Collot, et en particulier une série d'entretiens avec Pierre Jourde (de la jeune revue Hespéris), Dominique Rabaté et Dominique Viart, qui se penchent sur le rôle des revues, les tendances actuelles de la fiction française (autofiction, minimalisme) en essayant de sortir des regrets convenus sur la mauvaise santé de la prose hexagonale : P. Quignard, P. Michon, F. Bon, P. Bergounioux, G. Macé et C. Louis-COmbet font ici l'unanimité.» Revue Esprit, Mars 1999
«Prétexte 21/22. Une revue littéraire à découvrir que celle-ci pour son dernier numéro : un sommaire d'où émergent, entre autres, les noms des poètes Denis Roche et Jean-Patrice Courtois. A signaler aussi, un dossier intitulé États de la prose, qui s'interroge, à travers une série d'entretiens, sur la place de la forme romanesque dans la création littéraire aujourd'hui. Le bilan ? Contrasté, et plutôt optimiste.» Nathalie Crom, La Croix, 6 mai 1999
«Avec son numéro 21/22, la revue Prétexte, d'une qualité et d'une exigence intactes, continue son travail, si l'on ose dire, d'avant-écrire. Rassemblant des critiques et des entretiens (mais aussi des discussions, des extraits de traductions inédites...), la revue propose cette fois, après d'intéressantes notes brèves sur Arno Schmidt, Denis Roche (avec un entretien nourri), ou Robert Pinget, un long dossier au poètes Jean-Patrice Courtois, dont à vrai dire on découvre ici la puissance, lisant quelques-uns de ses poèmes, un entretien et des notes de lecture, par Antoine Emaz, ou Jean-Louis Giovannoni, qui se livre à l'exercice en poète, et de grand talent lui-même. /.../» Bertrand Leclair, La Quinzaine Littéraire, 15-30 mai 1999
«Prétexte 21/22. Très riche. Un cahier critique /.../ un long dossier sur le travail de Jean-Patrice Courtois, la suite du dossier "états de la prose" et de "question de poésie" ó cette fois avec Michel Collot. Une conversation avec le chilien Andres Ajens. Et les notes de lecture...» Yves Boudier, Revue littéraire Action Poétique, n°156, Automne 1999
«Prétexte fête ses cinq ans et, pour l'occasion, annonce sa disparition. Lionel Destremau et Jean-Christophe Millois, ses animateurs, ont décidé "après mûre réfléxion /.../ de cesser l'activité de Prétexte en tant que revue, pour créer à la place une petite structure éditoriale". Avec quatre titres par an ils désirent "poursuivre le travail commencé en favorisant les essais sur la littérature contemporaine". Il faut donc se procurer au plus vite ce dernier numéro riche en critiques, entretiens, textes de création et clos par un index général qui témoigne du chemin parcourru. Beckett ou Georges L. Godeau, la poésie contemporaine, le décasyllabe de l'incipit proustien "Longtemps, je me suis couché de bonne heure" y sont autant de sujets traités. Pierre Bergounioux, Pierre Michon et Antoine Volodine répondent par écrit aux questions posées. Quant à François Bon, il propose une inattendue mais convaincante apologie du chanteur Francis Cabrel.» Serge Safran, Le Magazine Littéraire, Décembre 1999
«Au terme de cinq années d'existence, la revue Prétexte consacrée aux littératures contemporaines livre son dernier numéro avec "Ultimum Prétexte" où, sans verser dans l'autosatisfaction et soucieux de tirer le bilan de cette expérience, les initiateurs de cette aventure annonçent leur intention de monter une structure éditoriale. Au sommaire de ce dernier numéro : un surprenant entretien avec Antoine Volodine (qui revient sur la notion de "post-exotisme") ; un bel "entretien décroisé" entre Jean-Louis Giovannoni et Arnaud Bertina où l'on saluera les mots forts que trouve Giovannoni pour évoquer les hésitations ou fausses pistes de la poésie contemporaine aujourd'hui ; enfin, dans la rubrique "Cahier de création", un surprenant texte de François Bon sur le chanteur Francis Cabrel ("Francis Cabrel, une apologie"), où l'on retrouve une partie des interrogations qui animaient le récent dossier d'Esprit sur "La chanson, version française" (Juillet 1999) "Cabrel, écrit notamment Bon, c'est ça et rien de plus : cette force qui vous prend parce que dans la réalité que vous traversez, qu'il nomme, soudain on tient [l'histoire] à distance en reconnaissant, mais avec une précision que chacun on est capable de charger avec ses propres images du plus intérieur, les éléments matériels qu'on met à la frontière pour sauver le rêve.» Revue Esprit, Décembre 1999
«La dernière livraison de Prétexte nous arrive, annonçant dès son éditorial une bonne et une mauvaise nouvelle. Commençons par la mauvaise : cette revue ó qui depuis cinq ans a accompli un véritable travail de critique littéraire, dépouillant le terrain miné de la poésie contemporaine, lançant des pistes au long de nombreux entretiens fouillés, le plus souvent écrits, consacrant des dossiers à des écrivains injustement méconnus ó disparaît. Prétexte s'arrête de paraître, non pas tant pour les impératifs économiques ou humains (le bénévolat ayant ses limites...) hélas récurrents dans l'histoire des revues - mais pour permettre à ses deux principaux animateurs, Lionel Destremau et Jean-Christophe Millois, de passer à autre chose. Et c'est là la bonne nouvelle : "Aussi, après mûre réflexion, avons-nous décidé de cesser l'activité de Prétexte en tant que revue, pour créer à la place une petite structure éditoriale". Décidées à publier quatre titres par an - dont un de critique -, les éditions Prétexte devraient voir le jour à l'automne 2000. Pour cet "ultimum prétexte", donc, on retrouvera les collaborateurs réguliers de la revue et quelques-uns des plus prestigieux invités de ses sommaires. Le "cahier de création" accueille ainsi François Bon, Yves Charnet, Philippe Di Meo, Jacques Dupin, Claude Louis-Combet, tandis que des entretiens avec Pierre Bergounioux, Pierre Michon, Antoine Volodine ("tous les personnages-écrivains du post-exotisme assument leur fonction en établissant avec le monde un rapport chamanique : ils plongent au fond du monde, ils visitent le monde et ses enfers, ils en profitent pour modifier un morceau enfoui de réel, et ensuite, une fois revenus dans leur propre réel carcéral, cauchemardeux, ils relatent ce voyage"), succèdent à un "entretien décroisé" à l'humour mordant entre A. Bertina et Jean-Louis Giovannoni. Signalons encore une très belle discussion de Serge Martin et Jacques Ancet, qui conclut ainsi : "Je voulais dire, pour en terminer, que je ne connais pas de meilleure définition de la poésie que celle que donne Wei K'ing-tche (XII° siècle) - "La poésie est l'exercice de l'éveil" - à laquelle fait écho, par-dessus les siècles cette formule de Joë Bousquet : "Toute l'expérience poétique tend à restituer au corps l'actualité de la naissance"». Bertrand Leclair, La Quinzaine Littéraire, 16/30 novembre 1999
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